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dimanche 27 juillet 2025

Richesse de vos partages

 Comment résister à l'ouverture de l'ordinateur pour vous partager des articles d'une grande qualité ?

Impossible pour moi ! 

Merci Frédéric Midal pour ce très bel entretien avec Hadrien France-Lanord. Vous m'avez enchantée, l'un et l'autre. 

Nous avons tellement besoin de beauté ! 

Voici le lien pour entrer dans le monde de Cézanne, grâce à nos Guides : 





Merci Béchir pour votre dernière pépite qui me fait vibrer. Je vous rejoins tellement sur votre vision de l'écriture.

"Je ne tourne pas les pages, je les écris


Certaines personnes tournent les pages. Moi, je les écris. Chaque souvenir est une ligne. Chaque absence, un paragraphe. Chaque instant heureux, un point d’exclamation. Je n’oublie pas — j’archive, je grave, je continue.

La mémoire, un acte de résistance

Oublier, c’est parfois une forme de survie. Mais se souvenir, c’est résister : à l’usure du temps, à l’indifférence, à la disparition. Se souvenir, c’est dire : « Ce que j’ai vécu compte. Ce que j’ai perdu avait de la valeur. » Nos souvenirs sont des preuves. Ils nous ancrent. Ils nous protègent de l’oubli, de l’effacement, de l’anonymat.

Les moments heureux ne meurent pas

On croit que le bonheur est fragile. Mais il est têtu. Il s’accroche. Il revient, souvent sans prévenir. Un rire, une lumière, une chanson. Et soudain, on y est de nouveau : dans ce jardin, dans cette voiture, dans ce regard. Les moments heureux ne disparaissent pas. Ils dorment en nous. Et parfois, ils nous sauvent.

Le temps ne passe pas, il transforme

Le temps ne file pas, il sculpte. Il érode, il polit, il déforme. On change sans s’en rendre compte. Ce n’est pas l’oubli qui gagne, c’est la transformation. Les gens changent. Les lieux changent. Mais ce qu’on écrit reste. C’est pour ça que j’écris. Pour garder une trace avant que tout devienne méconnaissable.

Les gens, ces paysages mouvants

Les gens changent, imperceptiblement ou brusquement. On croit les connaître par cœur, et pourtant, ils nous surprennent. Leurs pensées dérivent, leurs sentiments évoluent, leurs chemins bifurquent. Ils sont des paysages mouvants sous le ciel de nos existences, façonnés par les saisons de la vie. Écrire sur eux, c’est fixer un instant de vérité, capturer leur essence avant qu’elle ne s’échappe. C’est accepter que l’autre se transforme tout en gardant vivante la mémoire de ce qu’il fut, jadis.

Les blessures que l’on garde sous la peau

Il y a des souvenirs qu’on aimerait arracher. Des jours qu’on voudrait effacer. Mais on ne guérit pas en oubliant. On guérit en regardant en face. En mettant des mots. En reprenant le pouvoir. Les blessures font partie du chemin. Je les écris aussi. Parce qu’elles disent ma force autant que ma douleur.

Les absents vivent dans nos mots

Il y a ceux qui sont partis. Trop tôt, trop brutalement. On ne les revoit plus, mais on les retrouve partout. Dans une expression, dans une manière de marcher, dans une habitude qui reste. Les écrire, c’est les faire vivre encore un peu. C’est dire : « Tu n’es plus là, mais tu fais encore partie de mon histoire. »

Je ne ferme pas le livre, je continue l’histoire

Vivre, ce n’est pas tirer un trait. Ce n’est pas tourner la page d’un coup sec. Vivre, c’est écrire la suite. Avec ce qu’on a aimé, ce qu’on a perdu, ce qu’on a appris. C’est avancer avec les poches pleines de souvenirs, le cœur marqué, mais encore battant.

Je n’efface pas. Je n’oublie pas. J’écris. Parce que tout ce qui m’a marqué mérite d’exister pour toujours, quelque part — même si ce n’est que dans une phrase.

Béchir Houman, Pépites








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