Communiquer, oser partager ses émotions !

 

Lettre pour nos Absents

Nombreux sont ceux qui nous ont quittés ces deux dernières années…

Maladies et accidents frappent chaque famille, détruisant les liens que nous avions tissés avec joie.

Faire son deuil représente un chemin long et difficile, choc, tristesse, colère se suivent et mènent à l’acceptation. Nous consentons à ne plus les revoir, à ne plus les entendre. Nous nous appuyons sur nos Proches, nous regardons les photos des jours heureux. C’est un peu une fracture du cœur et de l’esprit que notre corps peut être amené à somatiser.

En se laissant du temps, nous sentons leur présence, l’amour qu’ils nous ont donné, leur âme est imprimée en nous.

J’aime cette phrase puissante de Christian Bobin, lui-même décédé en 2022 :

« J’ai perdu des êtres qui étaient pour moi, sources de soleil. Ce soleil a été mis en terre. Apparemment mis en terre. Moi je continue à en recevoir les rayons. »

L’hommage rendu à nos Absents peut être très beau, vibrant d’amour.

Je vous propose celui d’une fille à sa mère. Merci pour ce partage sincère !

Maman

Oh ma petite maman

Au moment où je t’écris, tu es partie.

Les mots me manquent.

J’ai les pleurs de ton ami et les cris de ma sœur qui résonnent dans ma tête.

J’ai un manque incroyable, indéfinissable, incommensurable…

Je ne reçois plus tes mails avec la pensée du jour, chaque matin, 

ni tes messages chargés d’Amour, de curiosité et d’inquiétude sur nos vies 

et tes petits-enfants.

Tes louanges concernant mon organisation, 

ma faculté à être mère et mes réussites professionnelles

sont ancrées en moi à tout jamais.

Tu es la plus BELLE personne que je connaisse.

Tu es LA femme la plus forte sur cette terre.

La femme bélier directe et spontanée, qui fonce tête baissée !

La femme enfant, insouciante et tellement fragile.

Comment as-tu pu vivre avec tant de souffrance

et pourtant tant de compassion pour les autres ?

J’ai la chance d’avoir pu te le dire une semaine avant ta disparition.

Tu es une personne bienveillante, respectueuse, honnête, gentille et très intelligente.

Je suis tellement fière d’être ta fille.

Nous étions en train de réécrire ton livre avec l’intelligence artificielle.

Cela te passionnait.

Nous allons le terminer ton livre, maman.

Ton autobiographie, cette enfance sans amour et la boulimie qui aura guidé ta vie.

Je sais une chose aujourd’hui :

je sais que tu es sereine et soulagée.

Je sais que tu n’as pas pu veiller sur nous comme tu l’aurais voulu

et que maintenant, tu le peux, à ta guise.

Je guette chaque signe de toi, chaque jour que Dieu fait.

Je t’aime pour l’éternité. 

E.