Le Petit Prince prépare son ami à la séparation prochaine, chapitre XXV
Prendre
n'importe quel train car on n'a aucune direction précise en tête. Cela peut ne
pas être gênant, c'est peut-être une façon de voyager et se laisser surprendre
par l'Inconnu.
S'agiter,
tourner en rond, c'est plus ennuyeux. C'est un peu le serpent qui se mord la
queue, cela n'a ni queue ni tête d'ailleurs !
« Tu entends, dit le petit prince, nous réveillons
ce puits et il chante… J’ai soif de cette eau-là, … donne-moi à boire…
Le Pilote a
compris le message du Petit Prince :
Cette eau était bien autre chose qu’un aliment. Elle était
née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l’effort de mes
bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau.
Je ne sais pas si vous ressentez la même émotion que moi en
lisant ces lignes.
J’ai aussi envie de réveiller le puits, de le faire chanter.
J’ai soif de cette eau de vie qui provoque l’ivresse du
cœur, qui désaltère, rafraîchit et fait pousser un soupir de contentement, tel
le bébé après la tétée. Il sourit de bien-être !
Le Pilote, lui, fait la comparaison avec la joie de Noël,
l’arbre, la musique, la douceur des sourires… c’est un grand rayonnement. Le
contentement dans le peu : un peu d’eau, une seule rose, un seul renard.
Cela a un prix : chercher avec le cœur et non avec les
yeux.
Tout ce qui brille
n’est pas d’or.
Le Petit Prince est obstiné. Il demande au Pilote de tenir
sa promesse : lui dessiner une muselière afin que le mouton ne dévore pas
sa fleur, sa rose. Il se moque à nouveau des dessins et finit par dire :
« Oh ! ça ira… les enfants savent. »
Tout en dessinant, le Pilote comprend que l’enfant a un
projet en tête, le retour sur sa planète. Demain sera l’anniversaire de son
voyage et il retourne à son point de chute.
Le Pilote a peur, il n’est pas rassuré.
L’enfant sait ce qu’il veut et lui donne rendez-vous.
« Tu dois maintenant travailler. Tu dois repartir vers ta machine. Je t’attends ici.
Reviens demain soir… »
« On risque de pleurer un peu si l’on s’est laissé
apprivoiser… »
Créer des liens, c’est accepter l’autre tel qu’il est.
C’est aussi effectivement accepter le moment de la
séparation : nous sommes de passage.
J’aime jouer avec ce dernier mot :
passage (chemin) un
pas sage (pas mesuré) je
ne suis pas sage (pas raisonnable)
pass’âge (de l’enfant dépendant à la Grande Personne responsable)
Qu’est-ce qui est le plus triste : ne pas avoir d’amis ou aimer, se savoir aimé et
avoir peur de la séparation.
Le Petit Prince a choisi, et nous ?
Si vous
avez besoin de douceur :
https://www.youtube.com/watch?v=My9f6u6z258
trouver dans ma vie ta présence !
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