Rechercher dans ce blog

vendredi 6 janvier 2023

Apprendre à se séparer

  Le Petit Prince prépare son ami à la séparation prochaine, chapitre XXV

Prendre n'importe quel train car on n'a aucune direction précise en tête. Cela peut ne pas être gênant, c'est peut-être une façon de voyager et se laisser surprendre par l'Inconnu.

S'agiter, tourner en rond, c'est plus ennuyeux. C'est un peu le serpent qui se mord la queue, cela n'a ni queue ni tête d'ailleurs ! 

 

« Tu entends, dit le petit prince, nous réveillons ce puits et il chante… J’ai soif de cette eau-là, … donne-moi à boire

Le Pilote a compris le message du Petit Prince :

Cette eau était bien autre chose qu’un aliment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l’effort de mes bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau.

 

Je ne sais pas si vous ressentez la même émotion que moi en lisant ces lignes.

J’ai aussi envie de réveiller le puits, de le faire chanter.

J’ai soif de cette eau de vie qui provoque l’ivresse du cœur, qui désaltère, rafraîchit et fait pousser un soupir de contentement, tel le bébé après la tétée. Il sourit de bien-être !

Le Pilote, lui, fait la comparaison avec la joie de Noël, l’arbre, la musique, la douceur des sourires… c’est un grand rayonnement. Le contentement dans le peu : un peu d’eau, une seule rose, un seul renard.

Cela a un prix : chercher avec le cœur et non avec les yeux.

Tout ce qui brille n’est pas d’or.




Le Petit Prince est obstiné. Il demande au Pilote de tenir sa promesse : lui dessiner une muselière afin que le mouton ne dévore pas sa fleur, sa rose. Il se moque à nouveau des dessins et finit par dire :

« Oh ! ça ira… les enfants savent. »

Tout en dessinant, le Pilote comprend que l’enfant a un projet en tête, le retour sur sa planète. Demain sera l’anniversaire de son voyage et il retourne à son point de chute.

Le Pilote a peur, il n’est pas rassuré.

L’enfant sait ce qu’il veut et lui donne rendez-vous.

« Tu dois maintenant travailler. Tu dois repartir vers ta machine. Je t’attends ici. 

Reviens demain soir… »

« On risque de pleurer un peu si l’on s’est laissé apprivoiser… »

Créer des liens, c’est accepter l’autre tel qu’il est.

C’est aussi effectivement accepter le moment de la séparation : nous sommes de passage.

J’aime jouer avec ce dernier mot :

passage (chemin)            un pas sage (pas mesuré)                            je ne suis pas sage (pas raisonnable)

pass’âge (de l’enfant dépendant à la Grande Personne responsable)

 





Qu’est-ce qui est le plus triste : ne pas avoir d’amis ou aimer, se savoir aimé et 

avoir peur de la  séparation. 

Le Petit Prince a choisi, et nous ?

 

 Si vous avez besoin de douceur :

https://www.youtube.com/watch?v=My9f6u6z258 trouver dans ma vie ta présence !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire