Arrachons nos baobabs petits !
Ce
titre du dernier article de Pauline Wald trouve un écho profond en moi.
De
retour d’une belle échappée, nous avons apprécié les lieux visités et surtout
l’état d’esprit de nos partenaires de virée et des rencontres vraiment
agréables qui nous ont donné une bien belle énergie. Nous avons rechargé nos
batteries un peu vidées par un quotidien difficile.
Je
laisse Pauline vous livrer son état d’esprit, espérant que le vôtre est au beau
fixe !
Frâme
d’enfant
Bonjour
à toutes et à tous,
Quelques
jours après mon arrivée sur une île paradisiaque de Thaïlande, alors que tout
semblait parfait, j'ai eu un accident de vélo.
La route était sinueuse et
sableuse. Je roule un peu trop vite. J'étais fatiguée par le décalage horaire
et stressée à l'idée d'arriver en retard à mon RDV. J'avais l'impression d'être
à côté de moi-même, comme si une partie de moi n'était pas encore arrivée ici.
J'ai cherché à saisir mon téléphone pour vérifier l'itinéraire. Ce simple geste
m'a fait perdre l'équilibre. En une fraction de seconde, ma tête a heurté le
béton, une douleur fulgurante irradiante de mes lèvres et de mes dents. Quand
je réalise que j'ai perdu des morceaux de dents. Je panique.
Une Israélienne, qui parle bien anglais, me demande si ça va.
Des Thaïlandais qui m'ont vue tomber me prennent dans leur voiture et m'amènent
à l'hôpital, accompagnés par cette femme.
Moi qui ai une phobie des hôpitaux et des aiguilles, je me
retrouve allongée sur un lit d'hôpital, pour recevoir des points de suture. Je
préfère ne pas évoquer les détails… Couchée sur ce lit, tremblante, pendant
qu'on me recoud la lèvre, je sens que résister ne ferait qu'ajouter à la
douleur. Il ne reste plus qu'à me rendre totalement à l'instant.
Les jours suivants, incapable de manger de la nourriture solide,
je mets une heure à ingurgiter mes soupes. Au cœur de la détresse, je tombe sur
ces mots de Bert Hellinger, qui résonnent profondément :
« La vie détruit tout ce qui est superflu jusqu'à ce
qu'il ne reste que l'essentiel. La vie ne
te donne pas ce que tu veux, mais ce dont tu as besoin pour évoluer. La
vie te réveille, te taille, te casse, te déçoit... mais crois-moi, c'est pour
que ton meilleur moi se manifeste... Jusqu'à ce que seul l'amour reste en
toi".
Ces mots me recentrent. Ils m'aident à moins râler et à orienter
mon énergie vers l'acceptation, puis vers la gratitude. Gratitude que cet
accident n'ait pas été plus grave. Gratitude pour tout ce qu'il me reste de si
précieux.
J'ai l'intuition que je me suis cassé les dents parce que je
n'ai pas su ralentir. La vie m'enseigne à développer plus de présence, plus de
conscience dans chaque geste. J'ai souvent eu la sensation que la Vie me
touchait, comme un parent qui veut que son enfant grandisse. Cette vie est une
grande école. Il ne s'agit pas de tout comprendre sur le moment, mais d'écouter
les messages pour passer au prochain niveau.
Les
moments les plus désagréables de ma vie ont souvent été les plus féconds.
C'est le grand inconfort de mes années passées en entreprise qui m'a donné la
force de créer une vie sur mesure, où je suis mon propre patron. C'est la
souffrance de mes troubles intestinaux qui m'a poussé à chercher activement
comment en guérir.
Ce n'est pas l'épreuve qui
rend plus forte, mais le fait de développer de nouvelles ressources pour la
traverser.
Peut-être que certaines personnes sont plus éprouvées que
d'autres, mais une chose est sûre : personne n'est épargné.
Le
plus difficile pour moi est de faire confiance, de comprendre que chaque
événement a un sens dans l'orchestre de ma vie, et de ne pas me culpabiliser de
vivre cela. Faire confiance que chaque fois que « je me plante, je pousse », et
que se planter est souvent nécessaire pour grandir.
Je retrouve peu à peu le sourire, même mes
dents n'ont pas encore été refaites ;-)
Pauline
Wald
son logo me rappelle celui de notre Jardinière préférée :
Quelle
aventure, Pauline ! Merci de nous la partager, nous permettant de
réfléchir à notre état d’esprit et à le changer d’orientation lorsqu’il se
fourvoie.
Ton sourire garde tout son charme, merci de nous l’offrir.
Nos âmes d’enfants
Garder confiance et sourire alors ! Difficile, pas impossible 😀
RépondreSupprimerUne amie me parlait du verre d'eau auquel on se cramponne et qui finit par tétaniser notre bras ! Une belle image pour illustrer notre incapacité à lâcher-prise : voir le beau, laisser partir les soucis ! Tout un art, un Art ! 🤩
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