À vous qui avez choisi l’enrichissement personnel au mépris des
autres : vos actes ont un nom — corruption, fraude, évasion fiscale. Derrière
chaque somme détournée, il y a des vies brisées, des écoles délabrées, des
hôpitaux sans moyens, des soins inaccessibles. Votre insatiable soif de profits
piétine la dignité humaine et hypothèque l’avenir collectif.
Vos privilèges ne sont pas des trophées, mais des dettes. Cette
fortune bâtie sur l’injustice n’est qu’un château de sable, destiné à
s’effondrer sous la marée, qu’elle soit humaine ou divine. Ce que vous croyez
posséder vous enchaîne : chaque bien acquis vous prive davantage — du temps
arraché à vos proches, d’une santé rongée par le stress, d’une âme alourdie par
la peur constante d’être démasqué et tout perdre.
Vous amassez maisons, voitures et objets de luxe pour tenter
d’échapper à l’angoisse de votre propre finitude. Pourtant, cette fuite est
vaine : aucune richesse ne vous préservera de l’inéluctable. Que restera-t-il
de vous après votre dernier souffle ? Quelques lignes dans des registres
fonciers, des souvenirs qui pâliront, et surtout des vies appauvries par votre
cupidité.
Et si, pour une fois, vous choisissiez de donner au lieu de
prendre ? Réparer vos fautes, soutenir ceux qui ont besoin de vous, investir
dans l’humain : tel est le seul héritage véritablement impérissable. … Vos
erreurs pourraient alors devenir les graines d’un avenir meilleur.
La valeur d’une existence ne se mesure pas aux fortunes
accumulées, mais aux cœurs que l’on a su toucher. Après votre départ, qui se
souciera du montant sur vos comptes bancaires ? Ce que l’on retiendra, ce sont
les mains tendues, les injustices réparées. Sur votre tombe, nul n’écrira « Il
a su exploiter les autres », mais peut-être « Il a changé des vies ».
Libérez-vous. Rendez ce qui a été pris. Transformez votre
avidité en générosité. La véritable richesse ne réside pas dans ce que l’on
possède, mais dans ce que l’on transmet.
On reconnaît un arbre à ses fruits, et une vie
à ce qu’elle a nourri.
Les fruits de votre existence seront les vies sauvées, les
cœurs apaisés, les espoirs rallumés.
N’attendez pas. Demain n’est jamais promis. Chaque matin,
posez-vous cette question :
« Si aujourd’hui était mon dernier jour, serais-je fier de la
manière dont j’ai vécu ? »
Béchir Houman, Pépites
Merci pour la sagesse de cet auteur. 👍
RépondreSupprimerBéchir me permet d'approfondir des questions existentielles. J'aime beaucoup ses textes. Contente de partager cela ici ! 😍
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