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samedi 26 avril 2025

La pépite de la semaine

 


Quand l’actualité vous prend à la gorge…

Il y a des moments où le flot incessant d’images, d’informations et de nouvelles aussi tristes les unes que les autres, assaille nos esprits déjà saturés de désolation. Au plus profond de notre être, naît alors le besoin de s’évader de ce monde, de rompre les liens avec sa mélodie funèbre, de cesser toute forme de communication avec lui.

Nous sommes des êtres humains, ni pires ni meilleurs que les autres, mais d’une vulnérabilité déconcertante. La rage qui brûle en nous, résultat d’un mélange de tristesse et de colère, cherche désespérément à s’exprimer, à offrir une voie de sortie à notre corps pour surmonter l’amertume qui ronge notre esprit meurtri.

Au fond, nous nous retrouvons seuls, portant notre tristesse et notre désarroi comme un fardeau. Et l’épuisement face à cette symphonie de malheurs devient écrasant.

C’est à ce moment précis que nous avons besoin de trouver un refuge, une « chambre à soi », un endroit où nous pouvons nous retirer pour nous ressourcer, nous reposer et redécouvrir un sens à notre existence. Un lieu où nous pouvons réapprendre à croire en des lendemains plus radieux.

Personnellement, je choisis de fermer les rideaux et de me plonger dans la lecture. Je lis pour ne pas sombrer. Je dévore les mots avec la même avidité qu’un condamné à mort attendant son dernier repas. Je me nourris de livres comme si ma vie en dépendait.

Mes auteurs préférés deviennent mes amis, mes complices dans cette évasion littéraire. Ils m’offrent l’asile, m’accueillent à bras ouverts, me serrent entre leurs lignes et me bercent de leurs chants homériques. Ils me transportent vers d’autres mondes, m’inondent d’illuminations poétiques et m’ouvrent des horizons inexplorés. Ils comprennent mes peines, mes tourments, car ce sont des compagnons d’infortune.

Sans eux, je craindrai de sombrer dans la folie, submergé par la rage et la tristesse qui émanent de ce monde. Parfois, il est tout simplement trop laid pour que je puisse continuer à lui faire face. J’ai besoin de l’oublier pour mieux le retrouver.

La lecture est mon moyen de survie, ma bouée de sauvetage au milieu de ce tumulte incessant. C’est ma manière de trouver la paix et de préserver ma santé mentale. Alors, peu importent les tourments du monde, je continuerai à lire, à me perdre dans les mots et à chercher refuge dans la littérature. C’est ma bouffée d’air frais, mon évasion et ma façon de préserver mon équilibre dans un monde chaotique.

Mandal'âmes des Colo'rieurs d'Avril

 L'Unisrev'delise nous a permis d'explorer nos émotions en toute légitimité !

Voici les créations de notre fine équipe :


















Ce thème nous a bien inspirés ! 

Merci pour l'incitation à se réunir pour confronter nos idées. 

Découvrir ce qui est hors de soi. Une exploration peut aussi se mener à l'intérieur.
"Connais-toi toi-même et tu connaîtras le monde..." Explorer c'est découvrir différents lieux, différentes époques, différentes cultures, différents âges de vie. Ce que nous découvrons dépend entièrement de nous ! Explorer c'est accepter ce qui est, sans vouloir le changer, l'adapter à notre habitude.


Ce qui est à l'extérieur est-il le reflet de ce qui est à l'intérieur ? Quand je suis de bonne humeur, tout ce que j'explore est beau. Quand je me sens plus triste, je vois tout en sombre.

Explorer est joyeux, ça nous entraîne vers du nouveau. On est surpris.

L'exploration nous fait découvrir de nouveaux endroits où les règles sont différentes. Nous apprenons.

Un voyage en Auvergne, avec les copains, permet des découvertes joyeuses et de nouvelles expériences. J'avais l'impression d'être protectrice de la nature. 

L'île de Pâques, c'est un voyage très lointain et un dépaysement intense. Merveilleuses statues, comment ont-elles été sculptées ? L'exploration nous met face à de nouvelles questions !  Si nous abandonnons nos habitudes et nos certitudes, nous nous ouvrons à d'autres réalités qui nous touchent intensément.


J'aime prendre du recul et explorer la palette des émotions qui se succèdent en moi. Quand je voyage, cette exploration s'enrichit énormément. Les rencontres et les discussions sont les portes d'entrée des différentes explorations; c'est un cycle infini.

Les explorations me permettent de découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles époques et des inventions scientifiques importantes. L'exploration passe par mes cinq sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût.


J'aimais beaucoup voyager. C'était pour moi la meilleure façon d'explorer différents pays et de partager d'autres modes de vie. Devenue trop âgée, je continue cependant mes explorations en lisant, en regardant des beaux documentaires, en recevant des personnes qui rentrent de voyage et sont heureuses de me montrer leurs photos et de partager la joie des rencontres. Ces moments me permettent de voyager encore et encore ! 

Nous avions parlé ensemble de la grotte de Platon. Certaines personnes se contentent de ce qu'elles ont l'habitude de voir et de comprendre, elles restent dans leur grotte. D'autres sans doute plus curieuses vont sortir et affronter la lumière extérieure. Ce sont des explorateurs et des exploratrices. 

Ça me fait penser à l'archéologie, aux fouilles qui permettent de connaître les façons de vivre à une autre époque.

S'explorer par une auto-observation consciente, explorer son entourage social afin de mieux le connaître et se connaître. Les oiseaux du mandal'âme sont très parlants.L'oiseau vole, voyage, parfois migre et il revient nicher et se reproduite. Puis il est temps de quitter le nid, de grandir, et de continuer le cycle de la vie. L'exploration nous invite à migrer, à ouvrir notre regard, à développer notre intelligence. Elle nous permet de revenir, enrichis d'expériences nouvelles. Les découvertes extérieures permettent les découvertes intérieures amenant de nouvelles découvertes extérieures, un va-et-vient incessant !




Ce mois-ci nous avions deux ouvertures possibles : exploration et légitimité !
Ce second a été plus difficile à analyser et nous avons eu besoin
que la Créatrice nous explique son lien.
"Besoin de légitimité pour explorer ensemble."

Pour la plupart d'entre nous,
la légitimité a été reliée au droit, avoir le droit de.
Explorer ensemble nécessite que chacun se sente légitime,
capable et bien intentionné.
Ma légitimité nécessite le respect de celle de chacun.
Je me respecte et je vous respecte.









Une fois légitimés, nous partons en exploration ! 

Si nous continuons à ne pas nous accorder de légitimité, soit par peur de l'à venir, soit par le sentiment de ne pas être prêts, nous nous auto-sabotons.
Être légitime, c'est aussi avoir de l'estime de soi, de la confiance en soi.

Pour moi la légitimité c'est le droit de faire.

Ce mot est juridique. Il nous donne un droit. En démocratie, ces droits sont accordés à chaque personne. Dans les pouvoirs totalitaires, le tyran décide seul ce qui est légitime et pour qui.

Dès notre naissance, nous voilà légitime !Nous allons pouvoir développer nos compétences innées et en acquérir d'autres. Il faut bien avouer que c'est plus facile à certains endroits de la planète qu'à d'autres.

La Vie nous appelle à cultiver, en toute légitimité, nos talents propres, à enrichir notre communauté en les mettant à leur service. Nos différences permettent de garder un esprit ouvert, aventurier, et à se compléter les uns les autres...

Je pense qu'il faut faire respecter sa légitimité, son droit à être comme on est sans se sentir inférieur ou supérieur à l'autre. Avoir des intentions pacifiques.


Nous serons ravis de voir comment ces deux mots résonnent pour vous.

Nos âmes d'enfants




















Bonnes nouvelles

 Une discussion entre amis a occupé notre jeudi. Quel moment merveilleux !

Je cueille juste une phrase : 

"Nous ne regardons plus les actualités bien trop anxiogènes."

Nous avons, effectivement, besoin de bonnes nouvelles et de sortir du catastrophisme ambiant.

Quelle est la bonne méthode ?

Choisir avec soin ses canaux d'informations.

Préférer une durée raisonnable devant les écrans.

Regarder des reportages qui comblent nos yeux et nos oreilles.

Lire des histoires agréables.

Prendre le temps de profiter de la nature environnante.

S'entourer de personnes bienveillantes qui ont le même besoin d'optimisme que nous.

Savoir relativiser.



Même si les changements sont inconfortables, il font partie de notre destin humain.

Les végétaux et les animaux s'adaptent constamment aux conditions actuelles.

Même les minéraux acceptent l'érosion et changent de forme en fonction du vent, de l'eau, de la chaleur...

Qu'est-ce que je fais, ici et maintenant pour m'adapter à ce qui est ?

Souplesse du roseau ou force du chêne ?

La vieillesse est un bon exemple du défi qui nous est lancé. La maladie, la guerre, la pauvreté nous questionnent sur notre posture intérieure. Chaque petite action que chacun de nous pose à un instant révèle l'état du monde et a une répercussion.

Le positif, c'est que le champ des possibles s'élargit. 

Et si nous décidions juste, avec humilité, de contribuer à rendre ce monde meilleur ?

Offrir au présent un avenir !

Choisir de rire et de sourire...


Nos âmes d'enfants




La petite Pieta, un spectacle !

Notre benjamine vous propose un spectacle sympa "La petite pietà". 

C'est...

L’histoire de Linna Morata

L’histoire de Linna Morata est un concert-spectacle pensé pour le jeune public, mais qui séduit également les plus grands. Ce voyage musical aborde le thème de l’amour avec une énergie rock et une palette de styles musicaux variés, mêlant chansons à certains moments drôles, à d’autres moments mélancoliques. En somme, sur scène, un trio rock, notamment guitare, basse, clavier et chant, incarne des créations qui explorent l’amour sous toutes ses formes.

Linna, l’héroïne de cette aventure, croise différents personnages à travers lesquels elle découvre l’amour, un thème enrichi par des influences musicales électroniques et organiques. Ce spectacle puise son inspiration dans les échanges et les rencontres vécues lors d’ateliers d’écriture en classe. Ces chansons sont nées naturellement, s’adressant à ce jeune public et aux amoureux·ses d’aujourd’hui et de demain, touchant ainsi toutes les générations.(Mokamag)

Musique et émotions garanties, petite chanson cadeau : La chanson du marin

Merci pour cette belle exploration !








dimanche 20 avril 2025

Une belle preuve d'amour

 Un homme a planté une forêt en forme de guitare pour que sa femme décédée puisse la voir depuis le ciel.

Pedro Martín Ureta, des Pampas d’Argentine, a passé plus de 40 ans à cultiver cet hommage vivant pour son grand amour, Graciela Yraizoz, qui est décédée de façon inattendue en 1977.
Graciela adorait la guitare, et Pedro a décidé d’honorer cet amour en plantant avec ses enfants plus de 7 000 arbres — entre cyprès et eucalyptus — formant une guitare géante sur la terre.
Aujourd’hui, cette forêt couvre plus d’un kilomètre et est si immense qu’on peut la voir depuis l’espace.
Une histoire d’amour qui a littéralement pris racine…



Merci à notre contributrice !
Nous avons besoin de bons exemples d'amour.

Nos âmes d'enfants


samedi 19 avril 2025

Invitation au voyage

 Je viens de recevoir la publication des Apprentis d'Auteuil et je me réjouis d'une question essentielle :

Qu'est-ce que la Vie Intérieure ?

Je réfléchissais à l'Exploration proposée ce mois-ci par Elise. Je pensais Voyage car c'est en visitant des lieux nouveaux que nous sommes amenés vers de nouvelles découvertes. Puis mon esprit s'est mis à vagabonder dans le temps, on peut aussi voyager dans le passé et pourquoi ne pas également inventer un futur. Je freine les pensées et je lis le témoignage de Mathéo, 16 ans.

La vie intérieure, c'est...un espace secret où il peut se poser et s'écouter. Il sent comme un guide en lui qui l'encourage et lui veut du bien.

L'Exploration est aussi en soi. C'est d'ailleurs en quelque sorte, le point d'origine.

Le Père Libermann nous invite à être sans cesse attentif... à accueillir patiemment et paisiblement : "des moments comme autant d'appels à la vie, qui surviennent quand notre intériorité s'ouvre à une présence au monde dans la relation, le service et l'attention aux autres."

Le témoignage d'Etty Hillesum, étudiante juive confrontée au nazisme, assassinée à Auschwitz en 1943 me rappelle Le journal d'Anne Franck lu pendant mon adolescence. Le livre d'Etty se nomme "Une vie bouleversée".

"Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-même de vastes clairières de Paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette Paix se partage et irradie vers les autres. Et plus il y aura de Paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition. Un peu de Paix, beaucoup de douceur et un peu de sagesse..quand je sens cela en moi, tout va bien ! C'est aussi notre seul moyen de préparer les temps nouveaux : les préparer déjà en nous."

Mon voyage dans la publication se termine. J'ai le sentiment d'avoir découvert de belles vérités, de témoignage en témoignage, et je peux, à mon tour, plonger dans cette vie intérieure où je peux choisir mes destinations. Un voyage intime, qui n'appartient qu'à moi, où j'observe mes pensées, où j'entends l'écho de paroles parfois tristes, parfois gaies. Je fais connaissance avec moi-même. Je comprends mieux ce qui m'anime, me blesse ou me fait vibrer. Je vois clairement ce qui m'est essentiel, ce que je tiens à incarner. Parfois, je trouve des réponses à des questions que je me pose. Ces révélations peuvent d'ailleurs me conduire vers d'autres questions. Ce voyage introspectif est sans fin, il nécessite des tris, des méditations. Je médite puis je m'édite, nouvelle destination, nouveau voyage dans un espace où je me sens totalement légitime.

Frâme d'enfant en voyage !




Une auteur.e à la Hauteur et le film de la semaine

 Sophie Galabru ne porte pas un nom banal, elle est la petite-fille de l'acteur Michel Galabru. 

Je vous propose de la découvrir sur ce lien et/ou sur celui-ci.

Son livre Nos dernières fois résonne particulièrement avec cette semaine de Pâques où la mort engendre la vie. Elle nous donne quelques pistes pour rester joyeux et optimistes, pour apprendre à être dans la présence consciente pour mieux nous réjouir. 

Beau programme ! 

Vous pouvez aussi l'écouter sur cette vidéo.





Notre film de la semaine : "Les choses simples"





Voilà, nous avons partagé avec vous nos coups de coeur, n'hésitez pas à faire de même ! 

Belle semaine !

Nos âmes d'enfants


Ode à la Vie, Pâques !

 Bonjour chères Âmes d'enfants !

C'est pour beaucoup d'entre nous une semaine particulière que celle de Pâques. 

Que ce soit pour des raisons de foi ou pour une tradition que l'on choisit de poursuivre, si nous regardons les publicités ou entrons dans une boulangerie pâtisserie, nous ne pouvons éviter de remarquer une tendance à chocolater animaux et oeufs !

L'oeuf contient la vie, il est ce fameux renouveau dont nous parlons depuis l'arrivée du printemps.

Couvé par sa mère, nourri par son père, l'oeuf va pouvoir éclore. 

Nous nous réjouissons chaque année de voir nos nids adoptés et d'assister à ces va et vient incessants pour nourrir les oisillons. Mésanges et pigeons en pleine action ! Les merles plus discrets se cachent dans les buissons. Quelques rouges-queues se posent sur le portail, pas très loin de l'accueillante glycine.

La mare, réhabilitée cette année, attire peu à peu de nouveaux habitants. Les oiseaux trouvent leur passage pour se désaltérer et nous les épions sans oser bouger pour ne pas les effrayer. Nous rêvons d'accueillir une grenouille pour qu'elle élève ses têtards. 

Je me surprends à imaginer Anja dans son nouveau jardin, défrichant, transplantant et organisant son nouveau domaine. Chaque graine semée, chaque plant enterré...des bonheurs à venir !



Nous vous souhaitons une belle journée de Pâques

Nos âmes d'enfants


Le monde à l'envers

 Aujourd'hui, certaines choses ont changé de nom :

Le capitalisme porte le nom artistique d'économie de marché.

L'impérialisme est appelé mondialisation.

Les victimes de l'impérialisme sont appelées pays en développement.

L'opportunisme s'appelle le pragmatisme.

La trahison est appelée réalisme.

La pauvreté est appelée privation ou rareté et 

les pauvres, les personnes qui n'ont pas les ressources nécessaires ou aux ressources insuffisantes.

Le droit du patron de licencier des travailleurs sans compensation ni explication est appelé 

flexibilité du marché du travail.

La torture est qualifiée de coercition illégale ou de pression physique et psychologique.

Quand les voleurs sont de bonnes familles, ils ne sont pas des voleurs, 

mais des cleptomanes.

Eduardo Galeano

Le monde à l'envers 





Ne disait-on pas qu'il fallait appeler "un chat, un chat" faisant ainsi preuve de franchise, de sincérité, de transparence ! 

Quelle communication lorsque la Presse sera aux mains des Financiers ? 

Ou plutôt quelle réalité, nous ne pouvons nous satisfaire d'euphémismes cachant de gros mensonges...
Merci à tous les Acteurs d'une autre façon de partager nos ressources.

Frâme d'enfant

La pépite de la semaine

 


Pourquoi certaines personnes ont plus peur de la mort que d’autres ?

La peur de la mort est l’une des angoisses fondamentales de l’être humain, mais nous ne sommes pas tous égaux face à elle. Tandis que certains l’acceptent avec une certaine sérénité, d’autres la vivent avec angoisse. Pourquoi cette différence ? La psychologie contemporaine met en lumière un facteur central : l’ego.

L’ego surdimensionné : un obstacle à l’acceptation de la mort

Selon l’étude de Pelin Kesebir (2014), publiée dans le Journal of Personality and SociaPsychology, les personnes qui cultivent l’humilité et possèdent un ego apaisé sont généralement moins tourmentées par l’idée de la mort. À l’inverse, celles dont l’ego est exacerbé, qui se perçoivent comme indispensables et supérieures aux autres, ont tendance à vivre la perspective de leur propre disparition comme un drame inacceptable.

Pour ces individus, la mort ne se limite pas à la fin d’un parcours biologique ; elle représente une atteinte insupportable à leur statut, à leur image et à leur illusion de permanence. Habitués à exercer contrôle et influence, ils peinent à concevoir que l’univers puisse continuer à exister sans eux.

Ce phénomène est particulièrement marqué chez les personnes qui ont bâti leur identité sur la reconnaissance extérieure, le pouvoir ou la réussite matérielle. Leur existence repose sur une affirmation constante de leur importance, ce qui rend l’idée de leur propre fin profondément perturbante.

L’humilité, un rempart contre l’angoisse existentielle

À l’opposé, ceux qui adoptent une posture plus humble face à la vie semblent mieux armés pour accepter leur propre mortalité. Ils reconnaissent qu’ils ne sont qu’un maillon dans un cycle bien plus vaste, où chaque existence suit son cours avant de s’éteindre.

Cette attitude apaise l’angoisse existentielle en réduisant l’attachement excessif à l’individualité et à l’illusion du contrôle absolu. Elle rejoint d’ailleurs de nombreuses philosophies anciennes : dans le bouddhisme, l’ego est perçu comme une illusion qui empêche l’acceptation de l’impermanence ; dans le stoïcisme, la mort est une transition inévitable, et l’accepter fait partie de la sagesse.

Les personnes qui adoptent cette perspective ne voient pas la mort comme une injustice personnelle, mais comme un phénomène naturel, universel et inéluctable.

Les traitements médicaux prolongés : un supplice pour l’ego

Un autre aspect mis en lumière par la recherche concerne la réaction face aux traitements médicaux lourds qui prolongent une existence déjà ruinée par la maladie. Les individus au narcissisme exacerbé, ayant toujours cherché à se montrer forts et invincibles, vivent particulièrement mal la dégradation physique et la perte d’autonomie.

Pour eux, voir leur corps décliner et perdre le contrôle de leur image est une véritable torture psychologique, au-delà même de la souffrance physique. Être dépendant, diminué, vulnérable, est une atteinte insupportable à leur identité.

À l’inverse, les personnes plus humbles, ayant moins basé leur valeur personnelle sur l’image de puissance ou de domination, semblent mieux accepter les limites imposées par la vieillesse et la maladie. Elles perçoivent ces étapes comme faisant partie du cycle naturel de l’existence, et non comme une humiliation.

Vivre mieux pour mourir plus sereinement

Finalement, la peur de la mort n’est pas qu’une question philosophique ou biologique ; elle est aussi profondément liée à la manière dont nous nous percevons nous-mêmes et notre place dans le monde.

Les individus qui cultivent l’humilité et lâchent prise sur l’illusion de toute-puissance semblent mieux préparés à accepter leur propre fin. À l’inverse, ceux qui passent leur vie à vouloir prouver leur supériorité ou leur immortalité symbolique se heurtent brutalement à l’inévitable.

Ainsi, apprendre à apaiser son ego et à accepter l’impermanence n’est pas seulement un chemin vers une vie plus équilibrée, c’est aussi un moyen d’aborder la mort avec plus de sérénité.

Béchir Houman, Pépites

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